« – Sous un soleil radieux …
– assommant ouais !
– Sous un soleil radieux disais-je ! Une trentaine de cyclo-touristes avertis …
– d’énergumènes, tu veux dire !
– de cyclo-touristes avertis, donc ! Se sont retrouvés au Théâtre de la Mer à Golfe-Juan, pour une balade à bicyclette organisée par La Ruche, dans le cadre de la Fête Nationale du Vélo. »
Soleil généreux, mer belle, ambiance optimiste, les bicyclettes sont heureuses d’être sorties, ce qu’elles ne font pas assez souvent, et se congratulent puis :
« – (le vélo de DD) : t’as vu le Matra de Danielle, un dandy, on dirait Belmondo dans Le Magnifique,
– (le vélo de Brahim, zébré de neuf (le vélo, pas Brahim)) : ouais, il se la pète ! Et celui de Jean-Marie, tu crois qu’il peut faire la nique à celui de Laurence ?
– (le vélo de DD) : pas possible, le professore Jean-Marie, il a plus d’un tour dans sa barbe. Et le vélo de Paul, c’est un vélo d’enfant ?
– (le vélo de Brahim) : pas du tout, c’est un mini vélo et c’est très british !
– (le vélo de DD) : pourquoi Brahim t’as zébré le cadre ?
– (le vélo de Brahim) : il lui restait du chatterton noir et il a trouvé que cela ferait bien avec le blanc.
– (le vélo de DD) : ça te plait ?
– (le vélo de Brahim) : boff !
– (le vélo de Carole) : bonjour les garçons, comment ça va ?
– (le vélo de Fred) : bonjour la compagnie, la forme ?
– (les autres) : (marmonnant dans leurs rayons) quel toupet !
– (le vélo d’Olivier) : bonjour les filles, vous avez vu, j’ai mis ma robe provençale du dimanche, jaune et noire, comme les petites reines de La Ruche. »
Deux heures plus tard.
« – (le vélo de DD) : à l’année prochaine ! »